Présenté en 2014, à l’occasion d’une exposition rassemblant un ensemble de grandes peintures sur altuglas, accompagnées de peintures sur papiers, puis en 2018, à l’occasion de Drawing room, à La Panacée (Montpellier), François Bouillon n’a cessé d’augmenter un corpus de dessins réalisés à la gouache et/ou à l’aquarelle. On y distingue tout un vocabulaire de signes et de formes ‒ présent depuis les premières œuvres, installations des années 70, sculptures ‒ qui réutilisent des éléments empreints d’une spiritualité quasi primitive.
On reconnait alors de nombreuses références à ce qu’il conviendrait de désigner comme un patrimoine commun d’une humanité définie par des modalités primitives et toujours en usage. Collectionneur d’Arts premiers, François Bouillon a toujours questionné cette « mémoire d’avant la mémoire » et entretenu une relation étroite entre sa connaissance précise de ces cultures primitives et son travail d’artiste. Ces « associations », souvent subtiles, explorent un espace symbolique et poétique engendré par le caractère arbitraire de ces assemblages de signes qui résultent davantage d'un geste spontané que d'une démarche réfléchie. Les dessins présentés à partir du 8 avril ont été réalisés ces deux dernières années, quotidiennement. Ils sont emblématiques de la cosmologie de François Bouillon.
François Bouillon est né à Limoges en 1944 ; il vit et travaille à Bagnolet.
Vernissage le 8 avril à partir de 17 heures