08 mars 2019 au 20 avril 2019
Né à Cannes en 1946, Max Charvolen s’est doté d’une double formation en art et en architecture, à l’école d’art de Nice, puis à celle de Marseille. Il fut membre du groupe INterVENTION avec entre autres, Dolla, Viallat, Saytour, Miguel (1968-1973) et cofondateur du Groupe 70, créé par 5 artistes (Louis Chacallis, Max Charvollen, Vivien Isnard, Serge Maccaferri et Martin Miguel).
Depuis la fin des années 70, Max Charvolen s’emploie à relever des éléments architecturaux en renversant le principe classique de la perspective et en intervenant directement sur le bâti.
Les surfaces sont recouvertes de toiles, collées puis peintes selon des codes de couleurs. Ce recouvrement est ensuite retiré, au terme d’un temps plus ou moins long, révélant la mise à plat de la réalité tridimensionnelle du lieu investi. « Il y a TRANSMUTATION concrète de l’espace par le relevé d’empreintes coloriées à même le volume d’origine, en surface, à lire en deux dimensions. Dans cette lecture globale du lieu exploré, la couleur agit comme un révélateur. Elle est l’agent du passage. Elle permet d’éviter totalement l’effet de nostalgie, toujours possible lorsque se pointe la mémoire. (…). Sur la cimaise la trace même disparaît. On y lit autre chose.
On y voit naître une autre créature. »1
À l’occasion de sa quatrième exposition à la galerie AL/MA, Max Charvolen présentera des oeuvres récentes réalisées en 2018 et une oeuvre plus ancienne de 2005, produite dans l’escalier de la première galerie, rue de la Valfère à Montpellier. Une manière de revisiter les lieux en superposant l’empreinte d’un vieil escalier sur un nouveau mur.
1/ Claude Parent, Transmutation et inversion, in Une oeuvre de Charvolen, iconotexte, édition Muntaner 2000