14 septembre 2018 au 16 septembre 2018
Vernissage le 13 septembre 2018 à 18 heures à la Panacée
Présenter l’œuvre de François Bouillon supposerait que l’on se munisse d’un atlas et d’un manuel d’anthropologie. En théorie, car en réalité, cette œuvre s’est imposée dès le début des années 70 par une pratique artistique singulière, plus précisément, en développant tout un vocabulaire de signes et de formes qui semblent appartenir à un patrimoine commun, celui d’une humanité définie par des modalités primitives et éternelles. Collectionneur d’Arts premiers, François Bouillon a toujours questionné cette « mémoire d’avant la mémoire » et entretenu une relation étroite entre sa connaissance précise de ces cultures primitives et son travail d’artiste. En effet, toutes ces « associations » souvent fragiles explorent un espace symbolique et poétique engendré d’une part par l’usage de matériaux rudimentaires et, d’autre part, par le caractère arbitraire de ces assemblages qui résultent davantage d’une pulsion spontanée plus que d’une démarche intellectuelle. La polysémie des titres multiplie les interprétations, et favorise l’émergence des significations.
« Mon travail cherche à créer des équivalences entre des gestes communs, des cultures rurales, des émotions physiques, des formes marquées par des archétypes culturels. »*
*Extrait de l’entretien avec Anne Tronche, in catalogue « Etre tas », Editions du Centre culturel d’Issoire.