Moon-Pil Shim

Exposé en 2008 puis en 2012 par la galerie AL/MA, le travail de Moon-Pil SHIM avait été présenté également au château de Castries en 2015 dans le cadre d’une exposition consacrée à la scène coréenne contemporaine en partenariat avec le festival Corée d’ici. Fidèle à un dispositif technique caractérisé par l’usage du Plexiglass et l’emploi de la couleur posée à l’envers de la surface, Moon-Pil SHIM a développé « une peinture qui ne nous apparaît pas frontalement mais se révèle à nous puisqu’elle nous est donnée « voilée » derrière une ou des plaques de Plexiglas translucides. La superposition de ces plaques nous engage dans l’œuvre, parfois le Plexiglas reflète et invite à prendre conscience de l’espace environnant, le déplacement révèle l’œuvre dans sa globalité, nous sommes alors autorisés à voir ce qu’il y a derrière. Nous ne sommes pas dans l’esprit optique de Vasarely ni dans les expériences participatives du GRAV mais dans une pensée presque métaphysique qui s’interroge sur ce qu’il y a après, sur le derrière de la surface des choses et c’est la lumière qui traverse ou qui réfléchit la peinture qui nous fait franchir le seuil. »1
Les plages de couleurs uniformes et lisses composent des
suites géométriques, parfois monochromes, traversées par
des lignes presque imperceptibles. Ce qui frappe d’emblée,
c’est l’oscillation entre d’une part la transparence, la netteté voire la linéarité introduites par le blanc, les aplats, les lignes colorées et le plexiglas (dématérialisation et immédiateté des couleurs) et d’autre part la présence laiteuse, atmosphérique du fond blanc (« duveteux comme une première neige » aurait dit Tanizaki) : profondeur imprécise, lointaine mystérieuse qui tire la perception vers un espace en retrait. Moon-Pil Shim est très régulièrement présenté par la Galerie Lahumière à Paris et également par la galerie Shilla à Daegu (Corée).

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