Supervues 2015, Patrice Pantin

18 décembre 2015 au 20 décembre 2015

A l'occasion de Supervues Patrice Pantin expose son travail du 18 au 20 décembre 2015 à l’Hôtel Burrhus, chambre n° 27.

Vernissage le vendredi 18 décembre à 18 heures

Supervues est un événement annuel qui réunis des artistes de tout horizon, mis en place par Laurence et Jean-Baptiste Gurly. Ils proposent à chaque artiste d’investir un lieu d’habitation, c’est-à-dire une chambre d’hôtel - identifiée par un numéro - qui est à la fois pour l’artiste lieu de vie et lieu d’exposition où il devient le médiateur de son propre travail.
« (…) Des lignes envahissent de façon plus ou moins profuse les fonds souvent blancs ou gris, les uns ainsi vermiculés : entortillements de volubilis ou graffiti montant sur les murs de l'Aventin (les fonds sérigraphiés en gris soulignant cette confrontation à l'art pariétal du prisonnier gravant les jours de sa caverne), bonnes feuilles tombées d'un manuel de chiromancie pour mains calleuses ou signatures des traités des guerres indiennes, chutes de fils de couturières où des oiseaux viendraient chercher de quoi bâtir leur nid comme Mondrian partant des branches nues enracinées dans l'air froid de l'hiver, danse échevelée de figures graciles, arabesques de glace où l'on a artistiquement patiné, idéogrammes erratiques, cabalistiques de bestioles arénicoles dans leur chemin vers la mer ; les autres réticulés : lignes en fuite échappées des prisons de Piranèse, labyrinthes ou plans quadrillés des métropoles du dix-neuvième siècle américain (la grille sur la colline), grandes partitions de musique contemporaine avec des pauses, des stridences et des silences... »[1].
« Dans les travaux récents, les papiers chiffonnés que je n'ai pas froissés, que je n'ai pas mis en boule ni dépliés ouvrent la dernière série. L'illusion du "sous-pli" et du froissement des étoffes est achevée. Ici la surface craque. Une fois de plus l'œuvre est mise à mal, c'est le "Territoire de la Peinture" qui se lézarde: Les Dessins Martiaux »[2]. Le processus consiste à transférer une fine pellicule de peinture sur le support incisé. Cette surface en se rétractant se tend, se rompt et dessine une nouvelle image, une sorte de cartographie qui imite la photographie.

[1] Pierre-Alain Tilliette, Une étymologie de la peinture, Paris, février 2002
[2] Patrice Pantin, Penelope Today, avril 2014

communiqué de presse