Arnaud Vasseux
Drawing Room 015

07 octobre 2015 au 11 octobre 2015

La galerie présente les travaux récents sur papier d’Arnaud Vasseux au salon du dessin de Montpellier, Drawing Room 015.

Les Sprays (2009 - 2015) sont réalisés par l’intermédiaire d’un dispositif qui produit une peinture qui se fait par elle-même. Le support devient une surface d’enregistrement telle les photographies des machines à fumée d’Étienne Jules Marey. On y observe le passage d’un flux d’air, les mouvements qu’il fait, les perturbations qu’il subit en rencontrant des obstacles. Ici, au lieu de la photographie, la peinture mélangée à l’air marque le support, une feuille ou une planche en déposant, petit à petit pendant une heure, des grains de peintures qui s’accumulent et percutent les objets (briques, pierres, sable, gravier) posés sur la feuille. L’air et la peinture sont projetés horizontalement à quelques centimètres de la surface du papier. Aucune intervention n’a lieu pendant le temps de la projection. Les traces qui en résultent révèlent le passage du temps et , en réserve, les formes et les volumes des choses rencontrés par la peinture.

Les Encres flottantes : Les premières formes de marbrures sur papier japonais furent nommées suminagashi, ou encres flottantes. Cette technique graphique qui accepte le hasard fut inventée au XIIe siècle puis elle s’est répandue plus tard en Europe en se perfectionnant par l’ajout de substances mélangées à l’eau et aux encres. Appelée aujourd’hui papier marbré ou papier à cuve, elle sert prinicipalement dans le domaine de la reliure comme page de garde. Arnaud Vasseux reprend cette technique japonaise ancienne dont les gestes et les éléments sont les moins nombreux et les plus simples. Un bac rempli d’eau sert de terrain d’expérimentation. Le rapport traditionnel est inversé : au lieu de verser l’encre sur le papier, on dépose le papier à la surface de l’encre. C'est la feuille qui vient capter, par simple contact, la pellicule d’encre qui flotte à la surface de l’eau. Le résultat échappe à l'acte d'inscription propre au dessin. Chaque support (le papier ou, comme c’est le cas ici, un panneau de mélaminé) fixe l’expansion d’une goutte d’encre (ou de peinture) déposée au centre de la surface de l’eau. Un film minimum se forme, d’une épaisseur correspondant à la hauteur d’une molécule. Comme dans la photographie, le support vient enregistrer et saisir, tel un instantané, un état d’un événement ou d’un phénomène en mouvement. La fome finale est le fruit d'une expérience où s'exprime la matière, où l'artiste se veut déclencheur plus que compositeur.

Le vernissage se déroulera le 6 octobre à 18h à La Panacée (14 rue de l’Ecole de Pharmacie 34000 Montpellier).
Le salon sera ouvert du 7 au 11 octobre de 13h à 20h et le dimanche de 13h à 18h. Entrée libre.

www.drawingroom.fr

communiqué de presse